Le gouverneur décide en 1503 de faire venir des esclaves noirs d’Afrique (Dahomey, Guinée et Nigéria), pour remplacer la main-d’œuvre autochtone, que la brutalité des colons et les maladies importées déciment à grande vitesse.
Les Français, les aventuriers au long cours, corsaires, flibustiers, font la chasse aux galions espagnols. Ils vont élire domicile sur l’île de la Tortue et, de là, prendre pied sur la côte nord-ouest de Saint Domingue. Très vite, au XVIIe siècle, la Tortue devient un centre de trafic de tabac cultivé sur l’île, mais aussi de cuir – tanné par les boucaniers. Louis XIV accorde aux colons le droit d’acheter des esclaves africains dont le sort peu enviable sera réglé par le code noir (1685).
En 1697, le traité de Ryswick, qui cède la partie occidentale de Saint-Domingue à la France, entérine un état de fait. Les plantations de canne s’étendant sur de vastes espaces et nécessitant une maind’œuvre massive, on recourt à l’importation massive d’esclaves africains. On les divise généralement en trois groupes : les Soudanais (Bambaras, Mandingues, etc.), natifs de la région du Sénégal, les Guinéens (Ibos, Aradas, etc.) embarqués sur la Côte d’Or, entre la Côte d’Ivoire et le Bénin actuels, les Bantous (Congos) originaires d’un vaste espace compris entre le Cameroun et l’Angola..